Religions
Adonis, dieu de fertilité
« Adonis fait partie du grand panthéon shémite. Une entité somme toute très positive représentant l'espoir verdoyant et le renouveau de la vie sur terre, avec lui toute la végétation refleurit. J'ai remarqué en traversant les terres pastorales que cela ne s'appliquait pas qu'à la végétation et que de nombreux hommes s'en remettent à lui pour accomplir des prouesses toutes viriles. Il est d'ailleurs souvent représenté nu et le phallus dressé.
La légende veut qu'il soit le compagnon d'Isthar et qu'il ait été tué. Cette dernière l'a tiré des enfers au prix de grands efforts. Il est cependant condamné à errer la moitié de l'année dans les mondes souterrains. C'est pourquoi la terre est livrée aux griffes de l'hiver. On célèbre son retour au printemps : les prêtres se dénudent alors et s'entaillent pour verser leur sang fertile sur la terre. »
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Shem
(aussi connu sous le nom de Ptéor en Pelishtia)
Couleurs : blanc sur marron
Symbole : homme avec des traits porcins au phallus dressé
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- Écrit par Franck Fischer
Anu, le dieu taureau
« La traversées des monts Karpash fut terrifiantes. Elle n'était pourtant rien comparée à notre entrée dans le désert kothien, aux limites du royaume d'Ophir. En effet une tempête de sable s'était levée alors que nous avions quitté les derniers reliefs, et probablement les dernières possibilités de protection naturelle. C'est à peine si je pouvais distinguer la fortification qu'on m'avait indiquée et qui était tenue par le légendaire Ordre des chevaliers d'Ophir. Ceux-ci ne pourraient nous être malheureusement d'aucun secours en de telles circonstances. On n'y voyait plus à trente pas quand nous nous retrouvâmes par miracle au beau milieu d'un petit campement d'éleveurs de bovins. Il offrait à dire vrai une protection à peu près nulle face aux rafales de vent chargées de sable. Le ciel, obscurci par ces masses soulevées du sol, s'assombrit encore, probablement par l'arrivée d'énormes nuages noirs. Les nomades s'agitaient. Pas question pourtant de plier bagages dans ces circonstances. Plusieurs d'entre eux pointèrent le ciel du doigt. Impossible de distinguer quoique ce soit. Est-ce sous l'influence de mes compagnons d'infortune, je jurerais avoir aperçu un amas mouvant muni d'immenses cornes, tournant autour de nous dans des gestes furieux. Si certains se jetèrent à terre, sous la protection illusoire d'une toile de tente, tandis que d'autres demeuraient pétrifiés au milieu des secousses, un homme dans la force de l'âge et aux bras puissants dégaina son grand couteau et alla se saisir du plus grand taureau parmi les bêtes agitées. Après quelques phrases psalmodiées religieusement, il égorgea d'un seul geste précis l'imposant animal, et l'accompagna dans sa lourde chute, sans relâcher son cou noueux. Semblant se battre en duel contre un ennemi invisible, alors qu'il avait la jambe coincée sous le corps de ce taureau, il projeta avec sa lame le sang de sa victime dans les quatre directions cardinales. Je ne pus bientôt plus rien voir, et seulement entendre le hurlement du vent, plaçant mon visage dans un pan de mon manteau. Le sable commençait à me recouvrir, jusqu'à m'ensevelir complètement. Quand bientôt les vents refluèrent. Hormis le taureau, ils avaient causé peu de morts. Il faut croire que le dieu courroucé avait été calmé par le geste déterminé du sage éleveur. »
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Shem, Ophir, Corinthie
Couleurs : blanc sur vert
Symbole : Taureau
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
Asura, dieu à l'oeil de lynx
« Ayant quitté avec soulagement les vallées tortueuses et étroites du Ghulistan, c’est cependant avec grande méfiance que l’occidental que je suis emprunta la passe de Zhaibar pour arriver dans un pays de vastes forêts. En avançant vers sud, le climat devint de plus en plus chaud et humide, ce qui ne fut pas déplaisant au demeurant après avoir grelotté plusieurs nuits dans la montagne, avec son lot de créatures étonnantes pour qui n’a pas quitté nos chères contrées : tigres, éléphants, singes, oiseaux aux mille couleurs. C’est au milieu de cette jungle que j’ai aperçu les premiers vestiges d’une formidable cité abandonnée. Il m’est impossible d’en mesurer l’étendue, mais elle me parut immense. J’appris plus tard qu’il s’agissait de Maharastra, première capitale de Vendhya, cité du roi Orissa le conquérant. L’édifice le plus impressionnant, face à ce qui devait être le palais royal, était un bâtiment finement ouvragé portant à plusieurs endroits un œil félin. Sans aucun doute l’œil de lynx d’Asura, dieu protecteur de la famille royale. Je m’y trouvais alors naturellement en sécurité, loin des pics himéliens de Ghulistan dont on dit qu’ils abritèrent jadis quelques sombres sorciers. Bien que vidé de ses occupants depuis peut-être des siècles, ce lieu me semblait toujours empreint de la sagesse et de la bienveillance du dieu qui préserve encore les souverains de la sorcellerie. Je me mis alors en quête de quelques savoirs anciens dans ces murs, bien plus longtemps que je ne l’aurais imaginé. Mais bien trop peu de temps pour percer les secrets de l’ordre cosmique qu’observent les prêtres d’Asura et qui détermine la vie des hommes. »
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte d’Asura est actif dans les pays suivants : Aquilonie, Iranistan, Uttara Kuru, Vendhya, Venjipur
Couleurs : or sur vert
Symbole : oeil de lynx
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
BEL, Dieu des voleurs
« Le culte du dieu prié par les voleurs est par nature extrêmement discret et je n’ai pu contempler aucun lieu consacré à Bel. Il est cependant attesté, de façon à peu près certaine sur une frange centrale du continent : Zamora, ce qui ne surprendra guère de nombreux voyageurs imprudents qui l’auront compris à leurs dépens, mais aussi Corinthie, Kauran, Koth, Shem, Argos, sans oublier les îles Barachanes qui abritent les plus dangereux pirates qui soient. C’est peut-être en Shem que Bel est moralement le plus admis dans le panthéon, et on le représente parfois sous forme d’un aigle portant un éclair fourchu. Ses adeptes auraient pour signe de reconnaissance une plume d’oiseau. Mais lequel, et ne s’agit-il pas d’une simple légende, je n’ai jamais rencontré témoin capable de me détromper. »
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Shem, Zamora, Argos, îles Barachanes, Khauran, Koth, Corinthie, Zingara
Couleurs : blanc sur noir
Symbole : aigle à l'éclair fourchu
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
BORI, Dieu guerrier
« C’est en suivant une longue colonne d’esclaves venant de l’Est que, bien que n’en menant pas large, je pénétrais en terre hyperboréenne. Le géant à la peau si pâle et aux yeux si verts m’avait permis deux jours plus tôt de cheminer avec ses hommes. A vrai dire c’est ce plus exactement ce que j’ai cru deviner, bien que j’en doute encore au moment où j’écris ces lignes. Toujours est-il que j’ai été toléré au sein de cet improbable équipage. Pour tout dire la compagnie de ces solides guerriers du Nord est plus glaciale que ces contrées relativement tempérées. Même si après quelques temps et non loin du terme de ce voyage, l'alcool aidant, ils se sont montrés un peu plus bavards. C'est au tour du feu, dans un hameau situé en contre-bas d'une petite forteresse dont je ne peux m'enlever de l'esprit qu'elle devait abriter un mystérieux sorcier, que j'entendis pour la première fois le nom de Bori. Il fût alors présenté comme un puissant chef de guerre. Puissant et ancien. Aussi ancien, devais-je comprendre plus tard, que les premières tribus hyboréennes, au temps où elles étaient toutes à l'état de barbares. C'est à ses conquêtes militaires, et sans doute aussi à la façon dont étaient rapportés dans la légende ses hauts faits d'arme, qu'il dut son statut de divinité chez nos ancêtres. Sa mémoire demeure vive dans ces contrées et y fait briller l’œil du guerrier tout comme la boisson ou encore l'imminence du combat m'a-t-il semblé, bien que fort heureusement je n'ai pas eu à partager cette émotion. »
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Gunderland (Aquilonie), Hyperborée
Couleurs : rouge sur gris
Symbole : hache
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
CROM, Dieu guerrier des Cimmériens
« M’éloignant sans grand regret d’Haloga je remontais bientôt le lent cours de la rivière de la mort gelée, jusqu’aux monts Eiglophiens. Leur traversée fut une épreuve extrême et je me suis plusieurs fois demandé qui de ma mule ou de moi abandonnerait l’autre en premier. Périple d’autant plus difficile qu’au terme d’une descente de vallées densément boisées et où s’engouffrait un vent hurlant, les premiers contacts humains ne furent guères plus chaleureux qu’en terres hyperboréennes. On dit que les Cimmériens descendent directement des Atlantes, ou encore que les premières tribus étaient contemporaines à Atlantis, ce qui explique peut-être leur caractère, à moins que ce ne soit le temps qu’ils passent à chasser et à cueillir dans les épaisses forêts qui couvrent leur territoire.
Il est difficile d’appréhender leurs croyances. Ils croient c’est certain, mais ils font peu confiance aux forces surnaturelles et aux dieux, et ceux-ci le leur rendent bien. Certains ne jurent que par Crom, un dieu guerrier, mais il passe souvent après la lame du guerrier qui prononce son nom. Ils jurent, et c’est à peu près tout. Si Crom est respecté, il ne fait pas l’objet d’une quelconque vénération. […] J’ai passé quelques temps auprès d’un ancien d’un des nombreux villages cimmériens. Ses cheveux sombres prenaient la teinte de la neige et ses yeux gris étaient délavés par les ans. Il m’emmena un jour dans un lieu sacré. Il me raconta tout au long du chemin l’importance du fer et combien Crom appréciait les actes de bravoures des valeureux combattants, à qui il pouvait accorder ses faveurs, autant qu’il méprisait les faibles qui s’adresseraient à lui. Je découvris alors un champ de pierres dressées, ciselées et alignées, qu’il me présenta comme le champ des chefs. La pierre debout située en décalage n’était autre, dit-il, qu’un projectile utilisé dans une guerre impitoyable opposant Crom à Ymir. Je note que la légende n’indique pas si l’un des deux dieux se trouva alors sous la pointe de plusieurs tonnes, ni s’il y eu un vainqueur. J’avoue dans le même temps ne pas avoir posé la question, de peur de le froisser, à mon guide d’un jour. Une tempête me fit renoncer à une dernière visite sur l’un des versants du Ben Morgh qui m’aurait appris comment les cimmériens se représentent Crom, dont une statue y a trouvé refuge dans une caverne. »
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Cimmérie
Couleurs : blanc sur rouge
Symbole : épée
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
Culte des ancêtres et des esprits de la nature
«J’ai côtoyé de nombreux peuples aux légendes merveilleuses. Et au sein d’elles autant de leçons de vie. Les hommes s’identifient à de grandes figures parmi les anciens. On narre leurs sagas les jours de grandes cérémonies. On récite des litanies énumérant les noms des ancêtres. On s’adresse à eux pour intercéder auprès des dieux ou pour obtenir faveurs et conseils. Parfois ils en deviennent dieux eux-mêmes. Tous ne pèsent pas dans la même façon dans la vie des hommes, mais de Bori au Tarim vivant de tels cultes existent du Nord au Sud et d’Ouest en Est.
Les pictes croient qu’à leur mort leurs esprits rejoignent le monde des esprits se mêlant aux esprits naturels, animaux ou éléments, et leur culte dépasse celui des seuls ancêtres. Il en est ainsi des esprits des deux grands fleuves des terres désolées, le fleuve noir et le fleuve tonnerre. Ils occupent une place centrale chez les pictes et sont source de vie, apportant eau, nourriture, moyen de transport, et de mort, délivrant maladies et prédateurs aquatiques. Il semble que certains rites soient liés à ces cours d’eau considérés comme de réelles entités auxquelles on s’adresse et à qui on fait des offrandes et on sacrifie de nombreuses victimes lors de grandes cérémonies. Autant d’occasions de rassembler une ou plusieurs tribus, de tisser des liens et d’interroger les éléments sur leur devenir. »
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Gemistos le nomade (érudit némédien)
Ce type de culte est actif dans les pays suivants :
Culte des Ancêtres : Royaumes noirs, Vanaheim, Asgard, Hyrkanie, Kush, Hyperborée
Couleurs anciens : argent sur noir
Symbole anciens : crâne
Ce type de culte est actif dans les pays suivants :
Esprits de la nature : terres désolées Pictes, Darfar
Couleurs esprits : argent sur vert
Symbole esprits : feuille d'arbre
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
DERKETO, Déesse de la fertilité
« Nous atteignîmes la côte noire au port de Zabhela, cité côtière kushite. […] le capitaine argosien me proposa de l’accompagner chez une sorte de prince Chaga, dont je compris qu’il s’agissait d’un descendant stygien. J’avais peu de détails sur les affaires qui le liaient à lui, mais je crois que cela touchait à quelques métaux précieux et à l'ivoire […]. C’est certainement un rare privilège que d’être l’invité d’un tel personnage. Sa demeure était en pleine effervescence. Traité tel un noble invité, j’ai été amené à assister à une cérémonie consacrée à quelques jeunes membres de la classe dirigeante à peine pubères, sous l’insistance prononcée de mon hôte. J’étais loin d’imaginer ce qui attendait mes yeux, bien que le sourire inquiétant du prince aurait dû m’alerter. L’assistance qui se pressait au temple portait les toilettes des grands jours, à la gloire de Derketo découvrais-je en pénétrant moi-même dans l’établissement. J’avais bien entendu parlé dans les régions pastorales de Shem de l’entité qui symbolise le cycle de la nature. On la décrivait bien comme une tentatrice qui cherchait à arracher Adonis des bras d’Ishtar. Cela ne m’avait pourtant rien évoqué de semblable à ce qui s’organisait dans la nuit qui commençait. Tout se partagea ce soir-là, chair et vin. Rassasiée par une nourriture abondante, la noblesse réunie observa la ronde accomplie par ses progénitures guidées par quelques esclaves de luxe et un maître de cérémonie très démonstratif dans une ambiance désagréablement moite. A son approche, j’ai du moi-même par respect pour celui qui m’accueillait chez lui, flatter les vertus de sa dernière fille. J’ai cru percevoir un éclair de terreur dans les yeux de celle-ci mais je l’ai sentie tout en même temps singulièrement disponible, abandonnée, ce qui contribua grandement à l’émotion que je ressentie en voulant porter secours à la fragilité même, si pleinement dévouée. Je voulus la garder auprès de moi et la protéger des sollicitations de mes voisins de tablée. Mais cela ne se put. Les effluves qui montaient à ma tête devinrent alors insupportables et je quittais prestement les lieux. Comment cela est-ce possible ? Je ne vis le lendemain dans ses yeux que l’indifférence à l’égard de l’étranger que j’étais redevenu, ou que je n’avais jamais cessé d’être. Le maître de maison me moqua en évoquant avec moult détails les rituels au combien plus bestiaux des Gallahs. Troublé par cette nuit qui me semblait irréelle, je pris rapidement congé.»
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Stygie, Kush, Zembabwei, Shem, Iranistan
Couleurs : noir sur or
Symbole : buste de femme couronnée de profil
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
ERLIK ET TARIM LE VIVANT, esprits des steppes
« Une fois atteinte Malikta, une cité caravanière réputée pour le commerces des pierres précieuses, perles et jade qui s’y négocient au poids, il me restait encore beaucoup de chemin pour atteindre la côte sanglante et espérer trouver un bateau afin de rejoindre la côte Ouest de la mer Vilayet. […] Les tribus vivant dans les grandes steppes de part et d’autre de cette mer ont coutume de s’adresser à leurs ancêtres. On nomme le premier d’entre eux Erlik, seigneur des flammes craint et respecté. Le père de toute une nation. La petite cité était en effervescence ce jour-là. Je compris qu’un jeune shaman arrivait au terme de son apprentissage. Pendant plusieurs jours il s’était isolé sur un plateau désertique, sans aucune provision, avec pour seule possibilité de survie la consommation d’herbes vertueuses. Il venait de réapparaître à l’horizon, ce qui déclencha les préparatifs d’une étrange cérémonie qui devait commencer à la tombée de la nuit. En voyant le jeune homme rejoindre le cercle formé au milieu des tentes je me fis la réflexion qu’il devait être plus mort que vif, et que les plaies sur ses côtes ne devaient pas être le seul fait de la morsure du vent. Le sourire sur son visage émacié contrastait avec ses yeux qui semblaient jeter des éclairs. Alors qu’il s’avançait à la seule force de sa volonté au son des tambours, on m’expliqua à l’oreille qu’Allumsaatar avait réussi à voyager dans le ciel sans fin en compagnie des quatre vents. Des rythmes asymétriques accompagnaient son récit enflammé. Tout à coup ses yeux pleins de feu se fixèrent puis il s’écroula sur le sol. Ses membres s’agitèrent frénétiquement et il se tenait tantôt sur le flanc, tantôt à quatre pattes. « C’est un cheval mangeur d’homme, me confia mon voisin, je pense qu’il chevauche aux côtés de Tarim-le-vivant ». Ce Tarim suivit les principes d’Erlik et mena de nombreuses tribus sur l’autre rive de la mer et posa les fondements de l’empire turanien. Pour les peuples des steppes qui le vénèrent il symbolise la fertilité animale ».
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Hyrkanie, Turan, Iranistan
Couleurs : rouge sur jaune
Symbole : brasier
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
IBIS, dieu de la lune
« Ayant rejoint avec soulagement la route des rois, mon compagnon de route me demanda un jour quel dieu je priais. Je lui fis une réponse prudente en lui parlant d’Ibis qui inspire ceux qui étudient le savoir, de façon désintéressée. Ses adeptes recherchent la vérité avec une grande moralité, et si l’élite développe sa connaissance des pouvoirs magiques c’est pour mieux contrecarrer les funestes plans des forces maléfiques. Cela est symbolisé par la lutte incessante qui oppose Ibis à Set. Je suis de ceux qui pensent qu’aux origines le culte d’Ibis est né en Stygie en réaction à l’oppression exercée par les prêtres du dieu serpent. On se ressourçait à sa lumière discrète qui éclairait les terribles nuits stygiennes. Peut-être le culte s’est-il maintenu jusqu’à aujourd’hui dans l’ombre des pyramides, et s’il m’arrive de prier c’est pour cela. »
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Aquilonie, Némédie, Stygie
Couleurs : jaune sur blanc
Symbole : croissant de lune
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
ISHTAR, Déesse à la poitrine d’ivoire
« Le temple d’Ishtar est certainement le bâtiment le plus troublant, et pour certains le plus attirant de la ville d’Akbitana. Finement sculpté et paré de mille couleurs, il y règne une atmosphère sensuelle qui enveloppe une immense idole d’ivoire, représentant une femme ailée au torse dénudé.
Il ne faut pas se méprendre sur la nature et la situation des jeunes gens aux attitudes aguicheuses qui fréquentent l’endroit. Ce ne sont pas de vulgaires prostitués. Certaines jouissent des plus grandes marques de respect de la population akbitanienne qui leur confère un caractère sacré, tout du moins durant certains rites. On vient ici pour renouveler par la grâce divine la fertilité et la prospérité des cultures et des corps. Dans d’intenses cérémonies sensuelles les prêtres et prêtresses incarnent la déesse et ses amants, dont Adonis le premier d’entre eux. Cependant ce n’est pas tant l’ambiance du lieu que la crainte qui attire de nombreux adorateurs : crainte que la nature dépérisse et que l’envie des hommes de s’accoupler disparaisse.
Pour les shémites, Isthar est fille d’Anu et à ce titre règne sur le cosmos et par-là sur la destinée des hommes. Comme chacun sait les étoiles influencent le comportement de ces derniers. C’est donc aussi de son avenir qu’on vient s’entretenir auprès des filles, fils et amants d’Ishtar. »
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte d’Ishtar est actif dans les pays suivants : Shem, Corinthie, Zingara, Zamora, Khoraja, Koth, Khauran, Iranistan
Couleurs : violet sur blanc
symbole : sphynx féminin avec ailes et pattes de lion
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
JHEBBAL SAG et JHIL LE SANS PITIE
« J’ai parcouru bien des terres, des plus accueillantes aux plus hostiles. Mais je ne peux prétendre à la fois avoir traversé les terres désolées des Pictes et vous rapporter mes mémoires. Très peu de personnes peuvent affirmer sans mentir connaître un homme qui en est revenu. Et sans doute se comptent sur les doigts d’une seule main celles qui en sont effectivement revenues vivantes. Et j’ai partagé une longue soirée avec l’une d’elle dans un établissement sans confort du Gunderland. […] Il est difficile de déterminer les croyances des Pictes. D’ailleurs pour beaucoup se sont plutôt des animaux qui ne croient en rien. Chez les Pictes la vie quotidienne se confond entre un monde visible et un monde invisible, royaume des esprits de la nature que rejoignent sans doute les guerriers morts au combat, et chaque événement peut être interprété comme l’action d’un esprit à la volonté plus ou moins autonome. Le plus grand d’entre eux est connu sous le nom de Jhebbal Sag qui règne sur les bêtes et dont les nombreux enfants ont à leur tour engendré une race animale. L’un d’eux, Jhil le sans pitié, esprit-corbeau, est son messager, et on s’adresse à lui pour comprendre les événements et la volonté des esprits qu’ils manifestent. Il semble que chaque clan ait son totem animal, qui influence le style de vie qu’il mène. Ainsi le chat sauvage inspire l’art de tuer en silence, l’alligator est un féroce chasseur dont le foie et les entrailles transmettent sa puissance.
Dans chaque clan exerce un shaman, parfois plus influent que le chef lui-même, qui est reconnaissable à son accoutrement qui lui donne l’aspect de son totem.
On peut entendre au loin des tambours aux rythmes entêtants qui communient avec les esprits de la nature. Mais on ne peut qu’imaginer l’horreur des cérémonies dédiées aux esprits. Ce qui est certain c’est qu’elles font l’objet de nombreux sacrifices sanglants. »
Gemistos le nomade(érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : terres désolées des Pictes, Royaumes noirs, Kush (pas Jhil), Marches de l'ouest (pas Jhil)
Couleurs Jhebbal Sag : vert sur noir
Symbole Jhebbal Sag : tête d'ours
Couleurs Jhil : noir sur blanc
Symbole Jhil : tête de corbeau
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
MITRA, dieu de lumière et de justice
« Le culte de Mitra est sans conteste le plus répandu, en tout cas dans les terres occidentales. Mitra est un dieu bienveillant et qui a le sens de la justice et de l’équité. Sa représentation sous forme d’un homme de grande taille, aux cheveux bouclés et barbus, aux traits sereins exprime la compassion et la miséricorde dont il fait preuve. Chose assez rare pour être soulignée, ses commandements incitent au respect des droits individuels, quitte à traiter sévèrement les actes des hommes lors du Jugement dernier. Je dois dire que dans ma Némédie natale on s’accommode assez bien de la volonté des prêtres de Mitra à lutter contre l’emprise de Set et plus généralement de l’oppression qui peut s’exercer au nom de tel ou tel autre dieu. Ils se montrent particulièrement instruits et impliqués dans la vie civile et la prospérité des cités où ils ont construit leurs temples sans ornement.
J’ai pourtant souvent entendu les reproches des adeptes d’autres cultes dans des régions plus éloignées qui ont vu se répandre une religion monothéiste particulièrement intolérante vis-à-vis des autres croyances. Au sein même de l’Aquilonie, la suspicion est de mise envers qui ne reconnaît pas la suprématie de Mitra. Mitra, dieu de lumière, qui fait scintiller la civilisation hyboréenne. Alors que dans certains pays, Ophir, Koth, Brythunie ou Corinthie le manque de ferveur et la tolérance vis-à-vis d’autres cultes conduisent inexorablement à de nombreux troubles sociétaux. La liberté de conscience s’en trouve relativisée, encore plus dans des contrées où les prêtres de Mitra admettent sans difficulté l’esclavagisme.
Les plus fervents adorateurs se sont rassemblés au sein d'un Ordre appelé la Flamme de Mitra. Si de nombreux prêtres sont investis dans la société des hommes en bâtissant de nouveaux établissements, en gérant de grandes communautés ou en participant au rayonnement de la culture occidentale, les membres de la Flamme semblent tournés vers des pratiques plus mystiques, cherchant à travers des rituels une relation plus intime, plus pure et plus lumineuse avec leur dieu.»
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Aquilonie, Argos, Corinthie, Némédie, Ophir, Zingara, Brythunie
Couleurs : bleu sur blanc
Symbole : sceptre
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
SET / DAMBALLAH, le dieu serpent
« J’ai quitté Kush au sein d’une caravane en partance pour la Stygie. En compagnie de nombreux esclaves noirs, nous traversâmes une savane monotone peuplée d’animaux surprenant comme les girafes ou les rhinocéros, avant d’atteindre une zone plus désertique qui annonçait la Stygie toute proche, et assez vite des marais sombres abritant le lotus pourpre, dont on me narra le pouvoir de paralysie et de mort certaine. Nous arrivâmes enfin aux portes de Kheshatta dont on dit qu’elle est dominée par de puissants magiciens et où l’influence de Derketo me faisait encore froid dans le dos. La route devait être encore longue jusque Khemi à la forteresse de pierres noires, où j’espérais trouver une embarcation pour Zingara. L’approche de cette ville côtière renforça un sentiment extrêmement partagé et pas moins confus entre fascination et répulsion envers cette ancienne civilisation. Impossible de pénétrer la plus grande cité stygienne en tant qu’étranger, à moins d’être esclave, ce à quoi je ne tenais absolument pas. C’est donc dans un campement que j’attendis l’arrivée d’un navire marchand susceptible de m’emmener loin de ces contrées .Dans cette attente la seule distraction notable qui fut offerte à la population est la lapidation d’un homme sur la place publique, qui méritait son châtiment pour avoir heurté un hippopotame, animal sacré, avec son embarcation.
Les rares étrangers qui entrait dans Khemi étaient de riches commerçants et quelques ambassadeurs, qui devaient cependant la quitter avant la tombée de la nuit. Ceci éveilla ma curiosité. Un soir je vis passer les lourdes portes de la ville un chariot de bronze sur lequel trônait un probable dignitaire, tenant un sceptre surmonté d’un serpent enrôlé sur lui-même et qui se mordait la queue. Il m’a semblé qu’il tenait auprès de lui un immense grimoire aux ferrures finement travaillées. L’étrange attelage était suivi de jeunes hommes et jeunes femmes vêtus de légères robes blanches, portant de grands cierges noirs. Je gravis un promontoire pour suivre du regard leur cheminement. Je ne les apercevais que par intermittence d’autant que les ténèbres prenaient possession des lieux et que seules les immenses façades de ce qui devait être le temple de Set étaient éclairées. Je ne pu en voir plus mais j’ai la certitude d’avoir entendu à plusieurs reprises des cris de surprise et d’agonie. Je ne saurai sans doute jamais si cela à un rapport : on me raconta le lendemain que le soir venu, de monstrueux serpents installés dans le temple étaient lâchés dans les rues de Khemi. S’ils décidaient de dévorer un passant, cela était considéré comme une volonté du Père, aucun individu ne s’aviserait à porter secours à la malheureuse proie. Je ne pu m’empêcher de me remémorer les visages des jeunes gens aux bougies noires. »
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Stygie, Kush, Royaumes Noirs, Koth, Shem
Couleurs : jaune sur noir
Symbole : serpent écailleux enroulé sur lui-même se mordant la queue
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
TOLOMETH, dieu noir des Abysses
« Dans le sud de Brythunie nous sommes passés en vue d’une grande cité. Mon guide m’appris qu’il s’agissait de Potrebia. Il m’a fallu un moment avant de me souvenir en quoi ce nom ne m’était pas inconnu. Je me fis confirmer par le brythunien qu’une légende veut que s’y trouve un lieu sacré dédié à une ancienne déité désormais disparue, venue des profondeurs de la terre, à qui l’on donnait le nom de Tolometh. Ce nom était synonyme de malédiction pour beaucoup. Pour cette raison ou une autre, nous suivîmes un chemin rocailleux passant raisonnablement au nord de la ville tandis que notre conversation s’étendit en conjecture sur la disparition d’une amulette liée au culte de Tolometh ».
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Aucun en particulier car ses adeptes sont pourchassés !
Couleurs : rouge sur noir
Symbole : lézard
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
WICCANA, déesse de la Nature
« La traversée de la proche Brythunie devait se passer sans encombre. Nous avons pourtant croisé avant que de pénétrer dans une vaste forêt une délégation menée par un grand prêtre de Mitra. Son escorte était lourdement armée et transportait dans une cage suspendue une femme en haillons, qui ne gâchaient rien de la beauté de cette blonde créature. De l’avis de mon guide, nul doute que celle-ci finirait dès le lendemain sur le bûcher. Quand je l’interrogeais sur cette perspective, il se montra peu complaisant à l’égard du Culte du dieu de la justice et de la lumière et de tous ses saints. Le monde n’est-il pas fait d’hommes et de femmes, me dit-il de façon énigmatique ? De solide et de liquide ? De matière inerte et d’êtres vivants ? La femme obsède l’homme, fait ressortir sa virilité, enfante, cela est parce que cela doit être : est-ce pour autant le mal ? Je passai le restant de la journée à méditer ces paroles […] L’habilité de mon compagnon de route avec son arc nous assura un repas tout à fait acceptable qui se déroula dans le silence. Et à la réflexion, nous nous en rendîmes compte au bout d’un moment, dans un étonnant silence. Les oiseaux de nuits s’étaient tus, et le vent était soudainement tombé. Les braises de notre feu n’étaient pour moi qu’un fragile réconfort au milieu de ces ténèbres silencieux. J’ai cru m’étouffer avec un dernier morceau de gibier quand j’ai entendu un cri strident indescriptible, auquel il fut répondu de manière effroyable. Quelles créatures fantastiques s’étaient-elles donné rendez-vous ici ? Wiccana est en colère, se borna à dire le brythunien sans desserrer les dents. Essayez de dormir. Ce qui fut totalement impossible avant l’aube. Deux jours plus tard, nous évitions soigneusement, sur les conseils de quelques paysans, les villages aux abords de Pirogia frappés par une épidémie. »
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Brythunie
Couleurs : vert sur blanc
symbole : arbre
- Détails
- Écrit par Olivier MARICHEZ
YMIR, seigneur des tempêtes
« Que peut-on penser d’une vie dans des contrées tellement froides, et d’un dieu qui y exerce sa volonté ? Faut-il qu’il soit aussi cruel que le vent qui gifle votre visage, et d’une humeur si fiévreuse qu’elle réchauffe le corps en dépit de tout ! Je commençais à maudire ce roi, géant de gel, seigneur des tempêtes, depuis que j’avais traversé les monts eiglophiens. Les Aesirs disent que certains rocs, certaines grottes lui sont consacrés. Mais cela ne m’étonne pas qu’ils n’y passent guère de temps en prière ! Mon esprit se calma et mon corps reprit vie après quelques soins pris dans un sauna opportunément construit au cœur de ce village d’Asgard. Les fiers guerriers qui m’entouraient avaient le regard rieur, je n’y pris pas vraiment attention, concentré que j’étais sur les pierres brûlantes arrosées régulièrement par de la neige. […] C’était l’automne et une des rares cérémonies religieuses se préparait. En fait il s’agissait d’un immense banquet où on allait se remplir la pense de viandes de mammouth ou de renne tirées du feu et ingurgiter des quantités incroyables de ale, le sang d’Ymir me dit joyeuse la femme qui me servait. Nulle prière dans cette journée, mais des récits de guerre contre les Vanirs. Il semble que mes hôtes entraient, quand ils étaient en état d’ébriété avancée, en contact avec leur dieu, lui racontant leurs exploits, et espérant vivre dans l’au-delà une autre vie faite de batailles et de beuveries auprès de celui qui règne sur le Valhalla. »
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Asgard, Vanaheim
Couleurs : blanc sur bleu
Symbole : corne à boire
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
YUN, dieu de l'extrême Orient
« C’est sans doute une folie que d’entreprendre un si long voyage à la découverte du Royaume du Milieu. Mais la folie pouvait bien m’emporter après que j’ai découvert toutes ces merveilles. Les paysages variés s’étendent à perte de vue. Les mets sont variés et abondants. Les objets d’art sont sophistiqués. Les techniques de production sont ingénieuses. Les rares récits rapportés par les caravanes turaniennes ou vendhiennes sont une pâle image de toutes ces splendeurs. […] J’ai bien cru, perdu dans une immense jungle, que ce n’est pas la folie qui allait m’emporter mais bien un groupe d’hommes gorilles, sans l’intervention d’un moine au crâne rasé qui me prit en pitié. Après s’être assuré que je n’étais pas cannibale, il m’amena en direction d’une étrange musique de carillons, dans une bâtisse plantée au beau milieu des arbres. Il y avait là toute une communauté d’hommes qui passaient l’essentiel de leur temps à prier et étudier, ces deux activités étant largement confondues. Je n’étais pas capable de comprendre l’objet exact de leurs enseignements, mais cela me semblait souvent ésotérique. Ce peuple vit avec toutes sortes de superstitions. Ainsi mon sauveur me dit qu’ayant été suffisamment brave pour affronter la mort, jusqu’à ma rencontre avec les hommes gorilles, la mort elle-même était disposée à répondre à mes questions, ce qui fut en partie le cas puisqu’il me laissait demeurer un certain temps parmi eux. J’évoque la mort au singulier, mais je me sentis pris de vertige quand j’appris que dans leur tradition certains de ces moines connaissaient jusqu’à neuf mille démons par leur nom. Ce lieu était pourtant consacré à un dieu nommé Yun, dont je compris à vrai dire peu de chose, à tel point que je me suis demandé s’il ne s’agissait pas surtout d’un principe recouvrant de multiples facettes mystiques. »
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Kithaï / Kambuja
Couleurs : rouge sur blanc
Symbole : gong
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- Écrit par Olivier MARICHEZ
Zath, le dieu araignée
« Fréquenter les bas-fonds zamoriens n'est pas la moins périlleuse des expériences. Elle s'avère cependant riche en anecdotes et autres légendes portant sur le monde, connu et inconnu. Ces histoires sont colportées et rapportées par ce peuple fait de nombreux voyageurs, qui marchent dans les pas de Zath. Reconnu comme le dieu dominant le panthéon zamorien, j'appris qu'il s'agissait d'abord du dieu-araignée de la cité de Yézud, au nord du pays. Il ne s'y terre pas pour autant. On dit qu'il parcourt le monde et que partout il doit être servi par l'espèce humaine. Cela ne se fait pas ici de la plus vilaine des manières. Des danseuses sacrées l'honorent dans et à proximité des temples où leur idole est représentée. Lors de danses rituelles j'ai remarqué que portent ces jeunes femmes un fascinant pendentif de jade noir que vous suivez inconsciemment du regard au rythme des ondulations des corps. »
Gemistos le nomade (érudit némédien)
Le culte est actif dans les pays suivants : Zamora
Couleurs : violet sur noir
Symbole : araignée
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- Écrit par Olivier MARICHEZ