« Une fois atteinte Malikta, une cité caravanière réputée pour le commerces des pierres précieuses, perles et jade qui s’y négocient au poids, il me restait encore beaucoup de chemin pour atteindre la côte sanglante et espérer trouver un bateau afin de rejoindre la côte Ouest de la mer Vilayet. […] Les tribus vivant dans les grandes steppes de part et d’autre de cette mer ont coutume de s’adresser à leurs ancêtres. On nomme le premier d’entre eux Erlik, seigneur des flammes craint et respecté. Le père de toute une nation. La petite cité était en effervescence ce jour-là. Je compris qu’un jeune shaman arrivait au terme de son apprentissage. Pendant plusieurs jours il s’était isolé sur un plateau désertique, sans aucune provision, avec pour seule possibilité de survie la consommation d’herbes vertueuses. Il venait de réapparaître à l’horizon, ce qui déclencha les préparatifs d’une étrange cérémonie qui devait commencer à la tombée de la nuit. En voyant le jeune homme rejoindre le cercle formé au milieu des tentes je me fis la réflexion qu’il devait être plus mort que vif, et que les plaies sur ses côtes ne devaient pas être le seul fait de la morsure du vent. Le sourire sur son visage émacié contrastait avec ses yeux qui semblaient jeter des éclairs. Alors qu’il s’avançait à la seule force de sa volonté au son des tambours, on m’expliqua à l’oreille qu’Allumsaatar avait réussi à voyager dans le ciel sans fin en compagnie des quatre vents. Des rythmes asymétriques accompagnaient son récit enflammé. Tout à coup ses yeux pleins de feu se fixèrent puis il s’écroula sur le sol. Ses membres s’agitèrent frénétiquement et il se tenait tantôt sur le flanc, tantôt à quatre pattes. « C’est un cheval mangeur d’homme, me confia mon voisin, je pense qu’il chevauche aux côtés de Tarim-le-vivant ». Ce Tarim suivit les principes d’Erlik et mena de nombreuses tribus sur l’autre rive de la mer et posa les fondements de l’empire turanien. Pour les peuples des steppes qui le vénèrent il symbolise la fertilité animale ».

Gemistos le nomade (érudit némédien)

 

Le culte est actif dans les pays suivants : Hyrkanie, Turan, Iranistan

Couleurs : rouge sur jaune

Symbole : brasier